Description du projet

 Bols , triptyque pour Lamelouze

Après avoir participé à deux résidences d’expérimentation, Déplacements dans le paysage (2004) et Jour de fête (2005), ainsi qu’à un séminaire en mouvement Pour une observation du terrain communal de Lamelouze et un collectage des impressions (2009), Catherine Contour conçoit un projet sur le terrain de Lamelouze Bols, triptyque pour Lamelouze qui, depuis décembre 2009, s’inscrit dans le programme des résidences de création.

  • Création en 3 actes - Catherine Contour - de 2009 a 2013
  • Création en 3 actes - Catherine Contour - de 2009 a 2013
  • Création en 3 actes - Catherine Contour - de 2009 a 2013
  • Création en 3 actes - Catherine Contour - de 2009 a 2013

Bols à textes : 5 balises poétiques sur le territoire, comme des centres, des points de ralliement, des lieux de rendez-vous, baptisés : Le Piton de l’air déplié, la Clairière de ronde bosse, le Trou d’Orlando, la Dorsale de la Grande Danseuse, la Dalle de la fourmi sans ombre.

Parution de la carte Les bols à textes, Janvier 2019

une coédition avec Maison Contour/association 40neuf, sous direction de Catherine Contour, illustrée par Loren Capelli, conçue par Ghislain Triboulet.
En vente auprès de Sentiers et de Maison Contour/association 40neuf, 10€, tarif préférentiel pour les habitants de la vallée du Galeizon, les adhérents de l’association Sentiers ainsi que ceux de l’association 40neuf.
Commande possible par messagerie : sentiers.bg30@gmail.com
Pour visualiser la carte, cliquer ci-dessous.

 carte les bols à textes cc

Un jardin municipal à Lamelouze : poser la question sur la création d’un jardin municipal sur le terrain communal de Lamelouze, enregistrer les échanges avec les élus et des habitants, réaliser une création radiophonique avec Radio Grille Ouverte (RGO)

Écouter la création sur le site de la radio RGO

La Dorsale de la Grande Danseuse, création d’une oeuvre chorégraphique pour un lieu précis sur le terrain communal, sous forme d’un protocole, soumis selon des règles précises, qui pourra être activé, dans le temps, par différents danseurs. Un film témoignera de chaque activation.


Décembre 2009 : Durant quelques jours de résidence, Catherine Contour explore en solitaire le terrain communal pour laisser surgir des intentions pour initier un projet.

Août 2010 : Catherine Contour en compagnie d’Audrey Gaisan a testé diverses situations et actions en vue de concevoir le protocole pour une œuvre chorégraphique in situ La dorsale de la grande danseuse.

Novembre 2011 : Catherine Contour en compagnie de Pierre Di Sciullo et Grégory Borde détermine l’installation des Bols à textes, rencontre des habitants au sujet de la création d’un jardin municipal.

Juillet 2012 : Cultiver l’art du repos, un stage encadré par Catherine Contour, sur le terrain, proposition associant l’autohypnose, la sieste et la créativité; ouvert à tout public.

Août 2012 : Mon oreiller est au milieu des nuages qui défilent, une exposition/installation réalisée par Catherine Contour, un parcours sur le terrain pour visiter les lieux où sont installés des Bols à texte, la création chorégraphique La danse à la pleine lune sur la dorsale de la grande danseuse # 1 interprétée par Catherine Contour et filmée par Malik Kerdouche.

Septembre 2013 : Projection publique du film de la création de La dorsale de la grande danseuse interprétée par Catherine Catherine Contour, réalisé par Malik Kerdouche et les Ateliers Cinéma d’Alès.

Novembre 2013 : La dorsale de la Grande Danseuse – Danse #1 – Des gestes dans la montagne. Catherine Contour a choisi Christine Jouve pour la première transmission du protocole chorégraphique écrit pour La dorsale de la Grande DanseuseChristine Jouve a ré interprété ce protocole en collaboration avec Patrickandrédepuis1966, artiste plasticien. Elle a associé à la danse des textes de Jean Sennac. A l’église, une installation artistique est activée. Le film La dorsale de la Grande Danseuse- Danse # 2 – Des gestes dans la montagne réalisé par Patrickandrédepuis1966 est finalisé en décembre.

Mars 2016 : Récit(s) d’une création en ricochets
L’association Sentiers invite depuis plusieurs années des artistes chorégraphiques autour de la question du paysage, à Lamelouze, dans les Cévennes. De manière informelle, le maire invite l’association à imaginer des projets artistiques sur le terrain, nouvellement acquis par la mairie, situé en dessous de l’ancienne église. A l’issue de plusieurs temps de résidence, financées par l’association Sentiers en partenariat avec l’association KOB, je propose « Bols », une création en 3 actes : un protocole chorégraphique pour une danse de la pleine lune, des Bols à textes et un Jardin municipal.
La mise en œuvre des différentes étapes amène des questions et des besoins qui sont abordés avec Sentiers. Il apparait que certains pourraient être soumis à la mairie, que d’autres le doivent ! Le passage de l’informel de l’invitation initiale aux implications concrètes d’une réalisation, révèle la nécessité d’une concertation suivie. Plusieurs rencontres sont organisées entre Marie-Claire Gelly-Aubaret (et ponctuellement d’autres membres de Sentiers), le maire et des conseillers municipaux. J’y présente à diverses reprises des étapes de la création. Le moment d’installer de manière pérenne 5 bols sur le terrain marque une étape importante : passer de formes éphémères (promenades, danse, formes performatives, installations temporaires) à une inscription d’éléments dans la durée. Je me rends sur le terrain en compagnie du maire pour lui montrer les objets – 5 petits bols de métal inclus dans le rocher au niveau du sol – et emplacements choisis. Il donne un accord oral.
Apparaissent alors des questions : comment harmoniser les positions de chacun dans les prises de décision ? Celles du conseil municipal (des habitants), de l’association, de l’artiste invité ?
L’étape de travail avec le graphiste-typographe Pierre di Sciullo, sur des supports de textes à installer sur le terrain soulève la question des choix. Je réalise que le contexte n’est pas favorable pour aller plus avant dans cette direction. Nous bifurquons alors sur l’idée d’une carte. Mais le problème mis à jour par cette situation m’intéresse et je décide de l’aborder par un autre biais : celui de la création d’un Jardin municipal – le plus petit jardin municipal du monde ? – qui pose d’emblée la question de la concertation et des prises de décision. J’avance alors en m’appuyant sur des rendez-vous au cours de conseils municipaux. Je rencontre un écho inattendu dans le fait que la mairie réfléchisse au même moment à la création d’un cimetière.
Quelques observations importantes s’énoncent lors de ces conseils :
La perte d’une forme de solidarité, de partage des responsabilités en tant qu’habitant d’un territoire plus vaste que les bornes (de plus en plus marquées) de son terrain privé. Après la tempête, comment dégager aujourd’hui un arbre tombé en travers de la route ? La question des choix esthétiques dans l’aménagement de l’espace public, sur diverses conceptions de l’art et des artistes.
La possibilité de s’impliquer dans un processus de création, de s’autoriser à rêver sans apposer instantanément un « principe de réalité », d’ouvrir les possibles en interrogeant les désirs.
L’expérience imprévue de ces séances du conseil municipal me conduit à opérer un déplacement : La création d’un jardin municipal devient prétexte plus que fin en soi (bien que sa réalisation reste possible) et la matière des échanges devient matériaux d’un projet de création radiophonique.
Je rencontre Yves Defago de Radio Grilles Ouvertes, qui accepte de collaborer à la réalisation de cette création et à sa diffusion. Nous faisons de nouveaux enregistrements avec le maire et certains des conseillers municipaux individuellement. Au moment de finaliser le montage, suite aux rebondissements liés aux dernières élections, je ressens le besoin de réunir pour une dernière séance d’enregistrement des personnes proches (Marie-Claire Gelly-Aubaret, Colette Chamard, Marc Aubaret, François Deck, Yves Defago), avec lesquelles échafauder joyeusement une architecture de questions entre art, politique, espace public, aménagement du territoire, vivre ensemble et d’autres pierres que chacun apporte à l’édifice.

Octobre 2016 : Le jardin suspendu à Lamelouze, création radiophonique de Catherine Contour, réalisée avec Patrick Najean et le concours d’Yves Defago, coordinateur Radio Grille Ouverte à Alès.
Une polyphonie composée à partir de paroles collectées lors de conseils municipaux réunis autour du projet artistique de Catherine Contour et plus particulièrement d’un Jardin municipal à Lamelouze, de paroles d’habitants et d’élus de Lamelouze, dont Patrick Astier (le maire de l’époque), de quelques personnes sensibles aux questions reliant art et politique – aux degrés d’implication différents dans le projet -. Le tout ponctué par une petite ritournelle composée par Patrick Najean à partir de sons enregistrés sur place et de quelques notes.
Les enregistrements ont été réalisés lors de conseils municipaux entre novembre 2011 et juillet 2013, réunissant le maire de l’époque, Patrick Astier et les conseillers : Christine Donnard, Jean-Michel Jacquot, Jacky Laval, Pierre Mazoyer, Jean-Pierre Soustelle et Eliane Vicenti, puis sur le terrain avec Pierre Halter, géobiologiste, et dans les studios de RGO en mars 2015 avec Marc Aubaret (Directeur du Centre méditerranéen de littérature orale et habitant de Lamelouze), Colette Chamard (sympathisante de la démarche de C. Contour et élue d’une petite commune rurale cévenole), François Deck (plasticien), Yves Defago (coordinateur de RGO) et Marie-Claire Gelly-Aubaret (Présidente de Sentiers et habitante de Lamelouze).
Une co-réalisation Maison Contour et RGO, soutenue par la municipalité de Lamelouze, dans le cadre de la résidence artistique de Catherine Contour avec Sentiers.

 

Période :
depuis 2009, toujours en cours

Artiste initiateur :
Catherine Contour

Artistes et autres partenaires :
Audrey Gaisan, danseuse
Pierre Halter, géobiologue
Pierre Di Sciullo, artiste graphiste
Christine Jouve, artiste chorégraphique
Patrickandrédepuis1966, artiste visuel
Grégory Borde, paysan forestier, habitant de Lamelouze